Le squelette du cheval est composé (entre autres) d’os dits « courts » comme les vertèbres, les os du carpe et tarse (genou et jarret) et d’os dits « longs » comme ceux qui constituent les rayons (cf. chapitre 14) les canons (métacarpiens principaux) ou encore les côtes.
L’évaluation du squelette en terme de « légèreté » ou de « lourdeur » se fait en appréciant le rapport entre la taille et la section des os longs.
Le même exercice s’adressant aux os courts permettra de déterminer si le cheval est « faible » ou « fort » au niveau des articulations.
Nous n’avons pas de méthode objective de caractérisation à proposer dans la mesure où le diamètre de la plupart des os longs n’est pas appréciable à l’œil nu, hormis ceux des canons. C’est donc en comparant le diamètre ou la circonférence du canon par rapport à la silhouette du cheval que l’observateur aura le sentiment d’un cheval « lourd » ou « léger » dans ses dessous.
De la même manière, c’est en rapprochant visuellement la taille et la forme des genoux, des jarrets et des 4 boulets, du diamètre des canons et de la silhouette du cheval que l’observateur dégagera une impression de finesse ou de robustesse.
Les formes et les mesures des os courts et longs jouent un rôle dans la solidité du squelette. La notion de finesse ou de robustesse, qui est couramment utilisée et que nous avons reprise, est un peu impropre dans la mesure où elle n’est attribuée que par le regard de l’homme sans tenir compte de la densité osseuse, de la solidité des points d’ancrage des ligaments entre tous ces os (les courts entre eux, les courts avec les longs, et les longs entre eux).
Les articulations des boulets et des jarrets avec des reliefs saillants seront gages d’attaches plus résistantes des ligaments et des tendons. La solidité d’un squelette s’apprécie par sa capacité dans le temps à permettre la performance sportive. Il s’évalue, pour les performers âgés, par l’état de conservation de leurs articulations en fin de carrière.
Le diamètre des os longs est en relation avec le poids total du cheval et un squelette « lourd », donnant une impression de solidité, demandera également au cheval plus d’énergie pour le bouger notamment vers le haut.
Les fractures d’effort des os longs sont rarissimes et rien ne démontre qu’elles soient corrélées avec leur diamètre. Sans exagérer dans la légèreté, on évitera néanmoins les squelettes trop lourds qui vont demander des efforts supplémentaires pour les actionner.
Les articulations doivent être proportionnées au reste du squelette. Des articulations importantes, bien marquées et saillantes étaient autrefois considérées comme des « points de force » mais pour un usage autre que le saut d’obstacles.
La solidité des articulations et du squelette restent des qualités souhaitables ; le volume des articulations et le diamètre des os longs doivent être appréciés « visuellement », comme susceptibles de permettre la performance. Il n’est pas certain que le maximum soit le mieux mais, jusqu’à preuve du contraire, c’est-à-dire jusqu’à ce que la science complète notre information à ce sujet, cela reste une caractéristique appréciée des acheteurs, donc à prendre en considération.