Elle correspond à la suite et la fin du rachis dorsal depuis la 9ème jusqu’à la 18ème vertèbre et au rachis lombaire jusqu’à l’articulation sacro-iliaque qui se repère à la pointe de la croupe.
Cette partie de la colonne vertébrale est parcourue entre autres par le muscle long dorsal qui joue un rôle essentiel dans la courbure, l’élévation et l’abaissement du dos.
Le dos s’apprécie dans son orientation, sa longueur et sa largeur, le cheval étant à l’arrêt, en équilibre avec une encolure en position naturelle. La forme du dos est celle de la ligne qui va de l’insertion du sacrum (pointe de la croupe) à la base du garrot. Sa largeur s’évalue en regardant le cheval de face et de derrière.
On ne mesurera pas la longueur du segment qui va du sacrum au garrot, ni son inclinaison, qui ont été évalués dans la silhouette, mais sa courbure et sa largeur. La courbure de ce segment déterminera si le dos est « droit » ou « creux » (fig. 12 et 13).
Cette évaluation est visuelle, elle doit tenir compte de l’âge du cheval et de son état de travail. Avec l’âge et en se démusclant, le dos se creuse, mais en cours de croissance, il peut également adopter une forme creusée qui s’atténuera à l’âge adulte. La largeur du dos s’évalue avec la taille de l’assiette qu’on peut faire tenir dessus dans un équilibre stable, au niveau de l’arrière de la selle.
Il est « étroit » s’il s’agit d’une soucoupe et « large » si c’est un plat ! Cette largeur peut évoluer au travail mais elle est également liée à la conformation des apophyses transverses du rachis thoraco-lombaire sur lesquels s’insère la musculature du dos.
Le dos assure le lien entre l’avant et l’arrière-main et il supporte le poids du cavalier.
Comme la perche du sauteur, il va déterminer la puissance du saut et la forme de la trajectoire.
Comme la perche du sauteur, plus il est long plus il est performant, mais plus il est difficile à utiliser efficacement.
Comme la perche du sauteur, s’il est trop flexible, il perd en puissance et s’il est trop rigide, il demande trop d’efforts au reste du corps pour se plier.
La largeur du dos contribue à sa puissance mais contrarie sa souplesse.
S’il est trop creux, il sera plus difficile à élever et plier pour obtenir une bonne propulsion verticale mais il facilitera l’amplitude des foulées.
S’il est trop droit et rigide, il sera difficile à plier.
Le travail du dos est un élément essentiel du rôle du cavalier dans la préparation du cheval à la performance. Le dialogue avec le ressenti du cavalier dans la souplesse, la force et la mobilité naturelle du dos est un élément important pour l’éleveur afin d’apprécier cet aspect de la prédisposition naturelle d’une jument à produire un sauteur.
C’est donc affaire de choix : il faut arriver à respecter un bon équilibre entre souplesse, puissance et étendue. C’est aussi une affaire de tempérament au travail et de capacité du cheval à accepter et à mémoriser le travail avec « le dos en place ».
Un dos légèrement descendant, s’il est large et souple, est bien compatible avec la performance à haut niveau, mais il est délicat à faire « bien » travailler. Un dos droit et un peu rigide est plus facile à utiliser dans le bon sens, mais il ne permet pas de développer la même trajectoire.
.